Kasaï Central : Les enseignants de Dibaya en colère, trois mois de salaires impayés

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Le secteur de l’éducation au Kasaï Central est une nouvelle fois secoué par une crise salariale. Ce lundi 1er décembre 2025, les enseignants des trois sous-divisions de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST) de Dibaya à savoir Tshimbulu, Tshikula et Kaponde ont exprimé leur exaspération face à une situation devenue intenable.

Le week-end dernier, ces professionnels de l’éducation ont organisé un sit-in pour dénoncer le non-paiement de leurs rémunérations qui remonte désormais au mois de septembre. Cela fait donc trois mois que ces fonctionnaires de l’État n’ont pas perçu leurs dus, plongeant leurs familles dans une précarité alarmante.

Dans leur déclaration, les enseignants ont tiré la sonnette d’alarme, soulignant la situation critique dans laquelle ils se trouvent. « Nos familles sont privées de moyens de subsistance à l’approche des fêtes de fin d’année, » ont-ils déploré, insistant sur l’impact direct de ces retards sur leur quotidien et celui de leurs proches.

Leur colère se concentre particulièrement sur la banque Caritas, qu’ils accusent de retards répétés et de mauvaises pratiques dans la gestion de leurs salaires. Excédés par ces désagréments récurrents, ils réclament une intervention immédiate : le transfert de tous les enseignants vers un autre établissement bancaire capable d’assurer le paiement effectif et ponctuel de leurs traitements.

Au-delà de la banque, le gouvernement est également mis en cause pour son silence face à une crise qui, selon eux, « perdure depuis plusieurs années sans solution. » Les enseignants estiment que les autorités ne prennent pas la mesure de leur détresse.

Face à ce blocage, les enseignants de Dibaya ont lancé un ultimatum ferme :Faute de paiement dans les 72 heures, ils menacent d’entamer une grève sur tout le territoire de Dibaya.

Cette menace, si elle est mise à exécution, paralyserait l’éducation dans une grande partie de la région, accentuant la pression sur les autorités et la banque Caritas pour trouver une solution immédiate à ce calvaire salarial qui s’éternise.

Doly Muntu


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