
En mission d’assistance humanitaire dans la province de la Tshopo, la Ministre d’État, Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale, Ève Bazaiba Masudi, a apporté le soutien du Gouvernement aux familles déplacées. Ce mercredi 19 novembre 2025, elle s’est rendue au site Saint-Gabriel, dans la commune de Makiso à Kisangani, un lieu devenu le refuge précaire de centaines de victimes des conflits.
Accueillie par le curé Pacomé Yemonya, responsable de la Paroisse Saint-Gabriel, la Ministre d’État a symboliquement remis, au nom du Gouvernement, un lot conséquent de vivres et de non-vivres. Cette aide est destinée à soulager le quotidien des près de 276 ménages internés sur le site.
Ces familles, chassées de leurs foyers par les violents conflits intercommunautaires entre Lengola et Mbole, vivent actuellement dans les annexes de Caritas et sous des tentes de fortune érigées sur le site de cette paroisse catholique.“Beaucoup n’aspirent qu’à une chose : regagner leurs villages d’origine”.


Après un bref échange avec le curé, la Ministre Bazaiba a tenu à s’entretenir directement avec ces familles. Elle a pu constater de visu leur grande précarité et la promiscuité alarmante dans laquelle elles sont contraintes de vivre.
Face à l’urgence de la situation, Ève Bazaiba a annoncé des mesures concrètes. Elle a assuré que le Gouvernement garantira la réintégration de chacun dans la dignité. En attendant la sécurisation de leurs zones d’origine pour organiser un retour volontaire, les déplacés seront temporairement relogés à l’Orphelinat national. Plus qu’un simple abri, ce relogement sera couplé à des formations professionnelles destinées à soutenir leur autonomisation, visant à transformer l’assistance en résilience.
Le président des déplacés du site, Abukua Kirongozi Victor, originaire du village Bakukuana, a exprimé sa satisfaction. Il s’est dit réjoui non seulement de l’aide matérielle, mais surtout de l’engagement ferme du gouvernement à orchestrer leur retour volontaire dans leurs localités respectives.


Le moment le plus poignant de la visite fut sans doute la présentation des victimes de violences extrêmes. Devant la Ministre d’État, l’ampleur des atrocités subies a été mise en lumière : des personnes amputées, des survivants de sévices inimaginables.
Parmi eux, Sophie Matululu, une fillette d’environ 8 ans, amputée des deux bras, et sa sœur aînée, survivante de viol. Un autre homme, gravement blessé après qu’un morceau de bois lui a été enfoncé dans le crâne, souffre désormais de séquelles neurologiques (pertes de connaissance, céphalées et crises épileptiques).
Face à ces cas poignants, la Ministre Bazaiba a promis un accompagnement médical renforcé et un suivi rigoureux pour les situations les plus complexes, afin d’assurer une prise en charge complète des victimes.

Au sortir du site Saint-Gabriel, un sentiment mêlé de douleur face à l’étendue des souffrances et d’espérance planait. Pour ces familles meurtries, cette visite gouvernementale n’était pas qu’un geste symbolique : elle sonne comme le début de la reconquête de leur dignité et d’un avenir enfin pacifié.
Cellcom Min. Affaires Sociales
