Le secteur de Kasaï Longatshimu, dans le territoire de Tshikapa, est le théâtre de violents affrontements intercommunautaires. Ce qui a débuté comme une énième dispute foncière a rapidement dégénéré en une crise humanitaire, marquée par des pertes en vies humaines, des incendies et des actes de sabotage.
Selon des sources locales contactées par les Ondes du Progrès, la tension a explosé entre les groupements de Ntambw’a Kabongo et Tshinota, dressant les populations Mfunyi et Tchokwe les unes contre les autres. Les hostilités auraient été lancées par de jeunes hommes armés, agissant sous l’autorité du groupement Tshinota, ciblant des exploitants miniers réputés proches de Ntambw’a Kabongo.
L’attaque a non seulement été sanglante, mais elle a pris une tournure macabre au niveau du franchissement de la rivière Tshipumbu.Toujours selon les témoignages recueillis, les assaillants ont coupé les câbles du bac servant à la traversée. Ce sabotage aurait provoqué des morts par noyade dans le camp de Ntambw’a Kabongo, transformant la rivière en une scène de tragédie.
Outre les victimes de noyade, l’assaut a laissé derrière lui de nombreux blessés et le village de Muamba Mputu porte les cicatrices des violences : plusieurs maisons d’habitation ont été réduites en cendres.
La situation est décrite comme extrêmement volatile dans toute la contrée. La répétition de tels conflits fonciers et la facilité avec laquelle ils s’embrasent, avec le spectre de l’exploitation minière et des milices armées en toile de fond, soulignent la fragilité de la paix sociale au Kasaï.
Les sources locales lancent un appel pressant aux autorités et aux forces de sécurité pour une intervention urgente et massive. L’objectif est clair : mettre fin immédiatement aux affrontements et rétablir l’ordre public avant que la crise ne s’étende davantage, menaçant de transformer ce conflit local en une catastrophe régionale.
Doly Muntu