La mission de la Réserve de l’Armée et de la Défense (RAD) en Ituri pour la pacification piétine sévèrement en raison d’un manque criant de moyens logistiques. Bien que de nombreux groupes armés aient exprimé leur volonté d’adhérer au processus, l’évacuation et l’intégration des combattants enregistrés sont paralysées.
Le Lieutenant-Colonel Emmanuel Libandi, coordonnateur provincial de cette mission, confirme que des groupes majeurs comme l’AUTODEFENSE, l’URDPC/CODECO, MAPI, FRPI, FPIC et CHINI YA TUNA sont prêts à rejoindre la RAD. Il souligne notamment l’engagement potentiel de l’URDPC/CODECO, qui avance un chiffre estimatif impressionnant de plus de 50 000 éléments désireux d’adhérer.
Le défi actuel réside dans la concrétisation de ces adhésions massives. Le Lt Colonel Libandi explique que même si l’AUTODÉFENSE a déjà vu plus de 1 600 de ses 2 500 membres démobilisés prêts pour l’intégration, les moyens font défaut pour les acheminer du site de regroupement vers le centre pilote de Diangu.Il précise les effectifs actuellement pris en charge : seulement 147 éléments sont enregistrés à Diangu, et 1 000 sont dans les centres de regroupement à Djugu. Ces chiffres sont loin de refléter le potentiel d’adhésion, mais l’incapacité de « cartonner » (enregistrer et prendre en charge) plus de personnes est directement liée aux contraintes financières et matérielles.
L’objectif immédiat, selon les instructions du Général Padiri, Coordinateur National, est de former un premier bataillon. Les effectifs préliminaires enregistrés pour cet échantillon sont : 300 éléments de CODECO à Djugu, 100 d’AUTODÉFENSE, 200 de FPIC, 200 de FRPI, et 50 pour MAPI et CHINI YA TUNA.
Le Lt Colonel Libandi plaide fermement pour un soutien matériel accru, rappelant que sans ces ressources, la sensibilisation et la sécurisation de ces milliers de combattants ne pourront aboutir. Ces travaux se déroulent sous l’autorité du Gouverneur militaire, le Lt Général Luboya N’kashama, et du Coordinateur National, le Général Padiri Mulenda David.
Rédaction