
Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, a été le théâtre d’une cérémonie marquant l’anniversaire des 80 ans de la Mission des Nations Unies (en référence à la MONUSCO ), placée sous le signe de la paix et du partenariat pour le développement. L’événement a été dominé par les déclarations fortes du gouverneur militaire et commandant des opérations dans la région, Luboya N’kashama.
Interrogé sur le degré d’engagement de la force onusienne aux côtés de l’armée loyaliste (FARDC), le commandant des opérations a été sans équivoque : l’apport de la MONUSCO est évalué à 99,9 % dans les opérations en cours. Cette affirmation souligne une harmonie opérationnelle rare entre les deux entités.
Le gouverneur a justifié cette évaluation par quatre années de travail intensif : « Nous avons travaillé dans une très bonne collaboration et coopération, de sorte que là où il n’y avait pas la vie ici en Ituri, vous avez vu la vie reprendre. Je parle ici de la RN 27 quand vous arrivez à Kabarole, vous montez Nyakunde et de suite, vous allez à Boga, Chabi, vous allez à Ame, vous allez Ngote jusqu’à Djalasiga ».
L’amélioration sécuritaire, attribuée à cette collaboration, a eu un impact direct sur la population. Le gouverneur a insisté sur le fait que les déplacés commencent à être pris en charge et que des retours sont observés dans des localités jadis ravagées par l’ennemi.
Il a spécifiquement mentionné la présence de bases conjointes à Boga (territoire d’Irumu) et à Bule (territoire de Djugu), des zones historiquement sujettes aux incendies. Grâce à cette présence consolidée, les populations peuvent désormais envisager de rentrer chez elles, malgré la reconnaissance d’une « petite insécurité » persistante.
La cérémonie s’est tenue en présence de nombreuses organisations de programmes humanitaires, soulignant l’interconnexion entre les efforts sécuritaires et l’aide au développement en Ituri.
Rédaction
