Ce mardi 21 octobre 2025 a été particulièrement mouvementé dans l’Est du pays, où des affrontements ont éclaté entre les Wazalendo et les rebelles du M23, soutenus par les forces rwandaises (RDF). Les combats se sont intensifiés dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, provoquant un nouveau cycle de violence et de déplacements de population.
Combats à Katana et Walungu
Dans le Sud-Kivu, des affrontements ont été signalés autour de la cité de Katana, où les Wazalendo, appartenant au groupe MDLC, ont lancé une incursion en réponse à une attaque contre leurs positions à Muhonga. Des tirs d’armes légères et lourdes ont retenti jusqu’au matin, poussant les Wazalendo à se retirer du centre de Katana.
Dans le territoire de Walungu, les combats se sont concentrés autour de Kamisimbi et Nyanzigezi. Les deux camps se sont livrés à une bataille acharnée, entraînant un important mouvement de population fuyant vers des zones jugées plus sûres. Des accusations graves ont également émergé, les forces vives locales rapportant l’exécution du chef de localité Mugohe par les rebelles du M23.
Pillages et violences
Des scènes de pillage ont été rapportées dans plusieurs localités, notamment à Mulimbi, où un civil a été retrouvé mort, son corps ayant été jeté dans une fosse d’aisance, un acte attribué au M23. Cette escalade de la violence souligne l’instabilité persistante dans cette région déjà éprouvée par des conflits armés.
Situation au Nord-Kivu
Au Nord-Kivu, la situation est tout aussi préoccupante. Les combats se sont intensifiés autour de Nyabiondo, une zone stratégique du territoire de Masisi. Alors que des affrontements se poursuivent, une accalmie a été observée dans le territoire de Nyiragongo après deux jours de combats intenses.
La situation actuelle fait craindre une aggravation de la crise humanitaire, avec un nombre croissant de personnes déplacées cherchant refuge loin des zones de conflit.
Doly Muntu