
L’Ituri, une région marquée par des conflits prolongés, voit une lueur d’espoir grâce à l’engagement croissant des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans leur lutte contre les miliciens de la Convention pour la Révolution et la Paix (CRP). Depuis plusieurs mois, l’armée mène des opérations ciblées pour restaurer la sécurité et la stabilité dans cette zone troublée.
Les opérations militaires actuelles sont renforcées par une collaboration sans précédent avec les communautés locales, notamment celles du territoire de Djugu. Le Lieutenant Jules Ngongo, porte-parole des FARDC en Ituri, a salué cette dynamique, précisant que les populations Hema et Lendu ont résolument rejeté les mains tendues de la part des leaders rebelles Thomas Lubanga et Lobho Pissi. En refusant de se laisser entraîner dans les rangs de la rébellion, ces communautés montrent leur détermination à vivre en paix.
Depuis le début du mois d’octobre, les FARDC ont intensifié leurs opérations sur le littoral du lac Albert et dans les zones minières stratégiques. Le résultat de ces offensives est déjà tangible : des centaines de miliciens de la CRP ont été neutralisés, et sept d’entre eux, capturés avec des armes et des munitions, ont été présentés au gouverneur militaire lors d’une cérémonie à Bunia le 14 octobre.
Le Lieutenant Ngongo a également rappelé l’importance de la mobilisation des communautés pour soutenir les efforts de l’armée. “Personne ne peut prétendre contrôler une communauté en Ituri”, a-t-il déclaré, soulignant que la population comprend parfaitement les enjeux et désire collaborer avec les autorités pour rétablir la paix. Ce partenariat est essentiel pour éradiquer une menace qui a perturbé la vie des habitants pendant plus de huit ans.
Les opérations militaires menées par les FARDC, en étroite collaboration avec les communautés locales, ouvrent la voie à un avenir plus serein pour l’Ituri. Le chemin reste semé d’embûches, mais la détermination des forces armées, combinée à l’engagement des populations, pourrait bien marquer un tournant décisif dans la lutte contre l’insécurité.
Jonathan Basimaki