Le lancement des travaux de réhabilitation du tronçon routier menant au dépôt “Makayabo”, initié avec faste par le ministre provincial des ITPR il y a plus d’une semaine, ressemble aujourd’hui à une promesse évanouie. Loin d’être un chantier en progression, cette artère vitale de la commune Makiso est devenue un véritable champ de bataille pour les usagers, piétons comme automobilistes.
L’intervention, censée mettre fin au calvaire d’une route en délabrement avancé, a paradoxalement engendré une nouvelle catastrophe : le dépôt d’une colline de terre au premier jour des travaux. Ce monticule informe, abandonné sur la chaussée, est devenu le symbole de l’inachevé. Non seulement il rend le passage ardu, mais il annihile toute possibilité d’écoulement des eaux de pluie, transformant la zone en bourbier dès les premières gouttes.
Interviewés ce lundi 6 octobre, les commerçants qui animent habituellement ce carrefour, vendeurs de haricots, d’oignons, et de poissons salés témoignent d’une exaspération palpable. “Nous avons vu le ministre provincial des ITPR ici pour lancer ces travaux, mais plus d’une semaine après, il n’y a aucune suite”, déplore une vendeuse. Pour un commerçant de poissons salés, le scénario est tristement familier : “Pourquoi nos autorités n’ont-elles pas l’habitude d’achever ce qu’elles commencent ? Ils nous ont laissé cette colline qui fait peur aux clients, surtout quand il pleut”.
Le paiement quotidien des taxes semble désormais dérisoire face à l’impossibilité de travailler décemment. Une vendeuse d’oignons, excédée, lance un appel direct : “Nous payons nos taxes chaque jour ! Il faut que l’on nous débarrasse de cette colline et qu’on termine cette réhabilitation, car ça nous bloque parfois les clients surtout quand il pleut”.
L’impasse de ce tronçon ne s’arrête pas à l’incurie des travaux. Le stationnement anarchique des gros véhicules le long des avenues adjacentes aggrave la situation. Ces mastodontes, qui devraient être gérés par le maire de la ville, occupent l’espace, rendant le contournement de la colline de terre quasi impossible et accélérant la destruction de la chaussée restante.
Il est urgent que les autorités provinciales et municipales coordonnent leurs actions pour débloquer cette situation. Les habitants et les commerçants attendent désormais moins de cérémonies de lancement et plus d’actions concrètes pour rendre cet axe à nouveau praticable.
Rédaction