
L’écho des stades résonne souvent de cris de joie ou de déception, mais ce dimanche 24 août 2025, c’est un murmure de consternation qui a dominé l’enceinte où se tenait l’Assemblée Générale Ordinaire (AGO) du TS Malekesa. La saison 2024-2025 s’est achevée dans une mélancolie sportive, et l’assemblée, censée être le phare guidant le club vers de jours meilleurs, s’est transformée en un théâtre de l’absurde, révélant les profondeurs d’une crise qui ronge l’institution.
Dès l’ouverture des portes, une atmosphère pesante pesait sur les participants. Le comité de crise des supporters, le cœur battant d’une inquiétude légitime, côtoyait les sages du club, dépositaires d’une histoire que l’on craignait voir s’effriter. Les représentants officiels de la Linafoot et de la division des sports et loisirs, garants de l’ordre, étaient aux premières loges, aux côtés de journalistes venus témoigner de ce moment potentiellement charnière, et de figures d’autres clubs locaux, spectateurs désabusés de la détresse d’un rival.
Le décor était planté pour cette AGO, mais le scénario a rapidement pris une tournure inattendue, voire choquante. L’absence du sommet décisionnel, le président, les quatre vice-présidents, et l’intégralité des conseillers, a créé un vide béant, un silence assourdissant qui a réveillé la colère latente des supporters. Ce dédain, perçu comme un manque de considération flagrant, a failli faire capoter l’assemblée, menacée d’un boycott pur et simple, cri d’alarme d’une base fidèle mais désabusée.

Face à ce spectacle de désertion, les délégués de la Linafoot, dans un rôle de conciliateurs forcés, ont rappelé la nécessité d’une présence légitime pour diriger les débats. Le trésorier, prêt à endosser la responsabilité, s’est vu barrer la route. Sans mandat officiel du président, sa légitimité, dans ce contexte de défiance, était nulle. Le pouvoir, visiblement, avait déserté le navire.
Après trente minutes d’une attente suspendue à un fil, le nom de Soleil Mosindo a surgi, comme un appel à l’aide. Le premier conseiller, convoqué en urgence, a accepté de prendre le relais, permettant à l’AGO de reprendre son cours, non sans une certaine gravité. Son intervention a apporté une note de stabilité à cette journée qui menaçait de sombrer dans le chaos total.
Le TS Malekesa a repris son objectif de la saison passée, celui de se qualifier en Ligue 1 et pour se faire un budget prévisionnel de 200.000 $ est prévu. L’équipe a demandé à la Linafoot de prendre au sérieux les équipes de la Zone Est A, qui participent au championnat de la Ligue 2, car c’est pas normal de jouer chaque saison un championnat qui n’arrive pas à terme, aucune équipe ne monte à la Division 1 alors que les dirigeants dépensent trop.

Mais le coup de grâce, celui qui a scellé la gravité de la situation, fut l’annonce publique de la lettre de démission de Jacques Mandiongwe Saidi, premier vice-président chargé de l’administration. Ce geste, loin d’être anodin, est le symptôme le plus criant de la maladie qui frappe le TS Malekesa. Il symbolise une rupture, un désaveu cuisant pour un club qui, malgré ses difficultés, reste ancré dans le cœur de Kisangani. Cette démission, ajoutée à l’absence des autres cadres, dessine le portrait d’une maison en proie à une crise de confiance profonde, dont les remous pourraient bien affecter durablement l’avenir de cette équipe populaire.
Face à cette situation, quelques supporters membres de ladite Assemblée ont émis les vœux de voir le comité directeur, dirigé par le gouverneur Paulin Lendongolia être déchu. « La négligence, manque d’une vision claire, pas de résultats probants et à l’allure où vont les choses, l’équipe est en train de sombrer. Que ce comité laisse d’abord notre équipe « , a déclaré Kaster Mpoy, secrétaire du comité des supporters. Par cette demande, une Assemblée Générale Extraordinaire devra être convoquée endéans 30 jours comme stipule les règlements pour traîter ce cas.
Jerry Lombo
