
À l’occasion de la commémoration du 25e Anniversaire de la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur les Femmes, la Paix et la Sécurité, la Coordination Provinciale du Programme National de Santé Mentale (PNSM) en Ituri a saisi l’occasion pour lancer un plaidoyer vibrant en faveur de l’implication accrue des femmes dans les sphères de décision.
Sous la coordination de Sephora Nyomi, cette journée thématique, axée sur le soutien aux femmes meurtries de l’Est de la RDC, a été l’occasion de rappeler un principe fondamental : “Quand les femmes dirigent, la paix s’installe”.
S’exprimant devant les représentants des organisations des Nations Unies et d’autres partenaires, Sephora Nyomi a délivré un message clair et sans équivoque. Elle a exhorté les femmes à revendiquer leur place légitime :
“La femme doit participer dans la prise des décisions où occuper le poste de prise des décisions, on doit prévenir et protéger les droits de la femme et la prioriser dans le processus de relèvement, paix et sécurité, quand les femmes dirigent, la paix s’installe”. Cette déclaration forte souligne que la sécurité et la stabilité de la province ne peuvent être atteintes sans une inclusion significative des femmes aux tables où se forgent les stratégies de gouvernance et de résolution des conflits.
En tant qu’autorité de la Coordination Provinciale du PNSM/DPS (Départemental de la Santé Publique et Scolaire), Sephora Nyomi n’a pas limité son intervention aux seuls aspects politiques ou sécuritaires. Le PNSM/DPS Ituri était l’invité désigné pour intervenir sur le thème crucial de la “Santé Mentale, une composante essentielle d’une paix durable”. Elle a insisté sur l’interdépendance critique entre deux facteurs souvent dissociés dans les plans d’action :
– La prise en charge des traumatismes invisibles subis par les femmes et les jeunes filles.
– La reconstruction d’une paix durable sur le terrain.
Elle a plaidé avec force pour l’intégration systématique de l’approche santé mentale et soutien psychosociale (SMSPS) dans toutes les actions découlant du Plan d’Action National de mise en œuvre de la Résolution 1325. Pour elle, il est impératif de permettre aux femmes de se redéfinir selon leurs capacités à surmonter avec résilience les traumatismes afin qu’elles puissent répondre pleinement à leurs droits et responsabilités en matière de paix. La guérison psychologique est présentée comme la condition sine qua non pour que leur leadership soit effectif et constructif.
Cette journée de sensibilisation, organisée par le PNSM provincial, met en lumière un besoin urgent de dépasser la simple victimisation pour embrasser le rôle proactif des femmes. En insistant sur la résilience et la capacité de leadership, la coordination provinciale du PNSM/DPS Ituri appelle à une transformation sociétale où le leadership féminin, fortifié par un soutien psychologique adapté, devient le moteur principal du retour à la paix dans une région meurtrie par des décennies de conflit.
Justin Ndasi
