
La tension politique déjà palpable dans la province de la Tshopo, suite à la destitution récente du Gouverneur, a connu un nouveau pic ce lundi 27 octobre 2025. Cette fois, c’est la Direction Générale des Recettes de la Province de la Tshopo (DGRPT) qui est secouée. En séance plénière, les députés provinciaux ont voté à l’unanimité une résolution exigeant le départ immédiat de son Directeur Général, Bernard Angalikiana, accusé de manière frontale d’incompétence notoire et d’outrage envers l’institution provinciale.
L’initiative n’est pas venue du président de l’Assemblée, Dr Mateus Kanga Londimo, mais d’une motion incidentielle déposée par le rapporteur de l’organe délibérant, Paul Lokesa Bomboli. Soumise au vote après un bref débat, la résolution a rencontré une adhésion totale, sans la moindre voix discordante parmi les 18 députés présents.
Le président Kanga, après avoir lancé l’appel au vote, a confirmé la sentence avec une autorité marquée : « La résolution réclamant le départ du DG de la DGRPT est adoptée à l’unanimité ». Ce vote unanime envoie un message d’une clarté rare sur la gestion des services provinciaux.
Dans une intervention qui a été saluée par des applaudissements nourris de ses collègues, Paul Lokesa Bomboli a détaillé les griefs. Il a pointé du doigt une gestion qu’il a qualifiée de « chaotique » de la régie financière provinciale.
Le rapporteur a insisté sur le fait que la DGRPT, service vital pour la mobilisation des ressources, est en difficulté depuis plusieurs mois. Cette incapacité à collecter efficacement les recettes compromet directement la réalisation des projets pourtant promis par le gouvernement provincial.
Mais au-delà de la performance financière, c’est l’attitude du DG Angalikiana qui a provoqué l’ire des élus Paul Lokesa, a dénoncé avec véhémence une attitude irrespectueuse, voire arrogante, envers les représentants du peuple. « L’Assemblée provinciale ne saurait tolérer l’arrogance et l’inefficacité au sein des services publics chargés de la mobilisation des ressources. Le respect de l’institution demeure un principe sacré », a-t-il martelé, soulignant que l’institution ne se laisserait pas marcher sur les pieds.
Ce désaveu unanime intervient dans un moment critique pour la Tshopo, qui tente de restaurer la crédibilité de ses finances publiques après les récentes turbulences politiques. En sanctionnant ainsi le patron des recettes, les députés provinciaux envoient un signal fort à tous les gestionnaires publics de la région.
Il est désormais attendu que le Gouvernement provincial prenne acte de cette résolution. Le départ de Bernard Angalikiana semble inévitable si l’on veut apaiser les relations entre l’exécutif provincial et le législatif, et surtout, si la province veut espérer redynamiser la mobilisation de ses propres fonds.
Rédaction
