Kinshasa, la capitale congolaise est secouée par une onde de choc politique et militaire sans précédent. Trois officiers supérieurs des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), dont l’ancien Chef d’État-Major général, ont été radiés des rangs de l’armée par la Garde Républicaine (GR) suite à leur implication présumée dans une tentative de renversement du Président Félix Tshisekedi.
Les noms qui font trembler la hiérarchie militaire sont ceux du général d’armée Christian Tshiwewe Songesa, l’ex-chef d’état-major général des FARDC, du général Franck Ntumba, et du général de brigade Benjamin Katende.Selon des informations recoupées auprès de plusieurs sources sécuritaires, ces figures autrefois considérées comme très proches du Chef de l’État auraient été appréhendées par la DEMIAP après la mise au jour d’un présumé complot interne.
L’affaire prend une tournure encore plus grave : les mêmes sources accusent également ces officiers de s’être volontairement signalés par une entrave délibérée à l’avancée des FARDC sur certains fronts face aux rebelles du M23 dans l’Est du pays. Cette allégation suggère une possible collusion avec les ennemis de l’État.
Le cœur de cette déflagration réside dans une correspondance confidentielle adressée au Chef d’État-Major général des FARDC. Ce document révèle que la Direction des Renseignements de la Garde Républicaine (GR) a décidé de “mettre à disposition de l’État-Major” ces trois hauts gradés.Cette décision fait suite à un rapport jugé explosif signé par le général Amisi Kumba, plus connu sous le surnom redouté de Tango Fort. Mandaté par la haute hiérarchie pour sonder les soupçons de complot au sein même de la GR – l’unité vitale chargée de la sécurité rapprochée du Président, le général Amisi aurait identifié les agissements préoccupants de ces trois officiers.
Le rapport détaillé accuserait les trois généraux :
-Le général d’armée Christian Tshiwewe Songesa (mentionné également comme ex-Chef d’État-Major de la GR).
-Le lieutenant-général Franck Buamunda Ntumba (Chef du matériel militaire).
-Le général de brigade Benjamin Katende Batubadila (Commandant adjoint chargé des opérations et des renseignements de la GR).Leurs fautes principales seraient d’avoir entretenu des “proximités suspectes” avec un mouvement subversif et de conserver des “affinités compromettantes” portant atteinte aux missions de la Garde Républicaine.
La Garde Républicaine, traditionnellement perçue comme le rempart le plus solide et le plus loyal du pouvoir en RDC, se retrouve plongée dans un épisode d’une sensibilité extrême. Cette affaire soulève de vives interrogations sur la cohésion interne et la confiance au sein des corps d’élite de l’armée congolaise.
Mêlant suspicion de trahison, enjeux de loyauté et répercussions politiques majeures, ce scandale pourrait bien signer un tournant décisif dans la recomposition silencieuse mais musclée de l’appareil sécuritaire de la République Démocratique du Congo, sous la houlette du Président Tshisekedi.
Doly Muntu