La salle du Restaurant Jucron à Kisangani a servi de cadre à un événement majeur ce vendredi 24 octobre 2025 : la cérémonie de présentation de l’effectif de l’AS Nouvelle Espérance pour la saison 2025-2026. Loin d’une simple formalité, cette rencontre fut une déclaration d’intention ferme, marquée par le dévoilement d’une équipe remaniée à 85% et l’annonce d’une ambition unique : la montée immédiate en Ligue 1.
Devant un parterre de presse sportive locale et d’invités de marque, le club a dévoilé les visages de sa nouvelle armada, prête à conquérir le championnat national de la Linafoot-Ligue 2.
L’élément le plus frappant de cette nouvelle ère est sans conteste le renouvellement massif de l’ossature de l’équipe. Le tuteur du club, Thomas César Mesemo Wa Mesemo, n’a pas mâché ses mots pour définir l’unique horizon de cette saison : « Parce que nous nous sommes assignés comme objectif cette saison, la montée à la première Ligue. C’est ça l’objectif ».
Cet objectif ambitieux repose sur une refonte quasi-totale, puisque l’effectif a été remanié à 85%. Ces nouvelles recrues sont issues de divers horizons du pays dont Isiro, Mbandaka, Kinshasa complétées par des talents locaux. Pour Mesemo Wa Mesemo, cet apport extérieur est vital : « Pour atteindre cet objectif, il fallait aussi recruter des jeunes joueurs qui peuvent apporter un plus afin que l’objectif puisse être atteint ».
Le comité sportif assure que les moyens sont mobilisés pour soutenir cette quête de l’élite. Le tuteur confirme la détermination : « Nouvelle Espérance est en train de disposer des moyens pour qu’ils puissent atteindre cet objectif-là ». Il exprime d’ailleurs une confiance inébranlable dans la capacité de ses joueurs, qui sont prêts à se battre sur n’importe quel terrain.
Au-delà du terrain, l’AS Nouvelle Espérance s’est distinguée par une innovation qui pourrait faire école dans le football boyomais. Sous la houlette du coach principal, Gires Akoya, le staff technique s’est étoffé d’une dimension nouvelle avec l’arrivée d’une entraîneure assistante : Mimie Eyanga.
Cette intégration féminine est vue comme un pari audacieux, inspiré par les tendances du football international. Le tuteur Mesemo Wa Mesemo justifie cette décision avec enthousiasme : « Oui, c’est une innovation parce que nous voyons même dans le football européen, il y a des entraîneurs dames, d’où la Nouvelle Espérance a dû aussi recruter pour tenter cette expérience, parce que ça pourrait aussi nous aider ». Le club prévoit d’ailleurs d’investir dans la formation de Mimie Eyanga, avec l’espoir qu’elle obtienne bientôt sa licence officielle, marquant ainsi l’ouverture du club aux compétences féminines dans l’encadrement technique.
Alors que le club s’apprête à souffler ses 13 bougies cette année, la célébration sera intimement liée à la performance sportive. Loin d’une fête anticipée, l’équipe a choisi de lier son anniversaire à son premier succès en championnat.
« Nous avons préféré que ce soit le jour où nous aurons notre premier match du championnat de la saison 2025-2026 » , explique Mesemo Wa Mesemo. L’idée est claire : célébrer la victoire obtenue sur le terrain, quel que soit le stade, et enchaîner immédiatement avec les festivités marquant les 13 ans du club. C’est une manière symbolique de placer la détermination et le résultat au centre de l’identité de la Nouvelle Espérance.
Il faut alors dire que la cérémonie de présentation de l’AS Nouvelle Espérance a clairement établi les jalons d’une saison 2025-2026 sous le signe de l’offensive. Entre le renouvellement radical de l’effectif, le soutien financier promis par le tuteur et l’innovation notable de l’intégration d’une entraîneuse femme, le club démontre sa volonté de rompre avec le statu quo. L’attachement symbolique entre la première victoire en championnat et la célébration des 13 ans prouve que pour Nouvelle Esperance, seule la performance sur le terrain dictera le succès de cette nouvelle ère.
Jerry Lombo