
Ce jeudi 23 octobre 2025, la rencontre entre le Président Félix Tshisekedi et l’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la France en RDC, Monsieur Rémi Maréchaux, à la Cité de l’Union Africaine, a mis en lumière l’urgence absolue de la situation humanitaire dans l’Est congolais. L’entretien, centré sur la préparation de la Conférence de Paris sur la paix et la prospérité dans la région des Grands Lacs, a révélé une convergence de vues sur la nécessité d’une action multilatérale musclée.
Préparatifs cruciaux pour un sommet sous haute tension
L’organisation de cette conférence, prévue pour la semaine prochaine à Paris, domine l’agenda bilatéral franco-congolais. Il ne s’agit pas seulement d’une rencontre protocolaire ; l’Ambassadeur Maréchaux a insisté sur la mission vitale de cet événement : rappeler à toutes les parties prenantes les fondements du droit international humanitaire. Pour Kinshasa et Paris, il est impératif que les belligérants cessent toute entrave aux opérations de secours.
Le Cri d’alarme sur l’accès humanitaire
Un passage de l’intervention de l’Ambassadeur français a particulièrement résonné : « Actuellement, la situation humanitaire est préoccupante et les besoins ne sont que très marginalement satisfaits » . Cette déclaration met en exergue le désastre sur le terrain où, selon M. Maréchaux, les organisations humanitaires se heurtent à des « obstacles causés par des autorités de fait ». Cela signifie que, malgré la présence d’ONG et d’agences des Nations Unies, l’acheminement de l’aide vitale (nourriture, médicaments), abris est systématiquement entravé, transformant la souffrance des déplacés en crise de survie aggravée.
Mobilisation internationale comme objectif principal
M. Maréchaux a clarifié la finalité de la Conférence de Paris : « mobiliser l’ensemble des partenaires pour un effort humanitaire en faveur des populations affectées par les conflits dans l’Est ». Cela implique une pression concertée sur les donateurs internationaux pour augmenter significativement leurs contributions et, surtout, sur les acteurs régionaux pour garantir des corridors sécurisés. La France se positionne ainsi comme un partenaire clé pour transformer la solidarité internationale en résultats concrets sur le sol congolais.
Au-delà de l’Est : Renforcement du partenariat bilatéral
Bien que la crise humanitaire ait dominé les échanges, d’autres aspects de la relation bilatérale entre la RDC et la France ont été abordés. Ces discussions portent sur la coopération économique, l’appui au secteur de la gouvernance et, potentiellement, le soutien technique et sécuritaire que Paris peut offrir au gouvernement Tshisekedi dans ses efforts de stabilisation.
En somme, cette audience fut une séance de travail intense, visant à harmoniser les positions avant le grand rendez-vous de Paris. Le Président Tshisekedi cherche à s’assurer que la communauté internationale ne se contente pas de discours, mais s’engage fermement à garantir l’accès et le financement nécessaires pour sauver des vies dans les zones de conflit.
Doly Muntu
