Le Ministre du Budget, Sepnold Tandia, parade dans les médias le vendredi 17 octobre 2025, annonçait triomphalement une baisse des prix des motos dans la ville de Kisangani comme une victoire éclatante pour la population boyomaise. Pourtant, une analyse rigoureuse des chiffres révèle une réalité amère : cette prétendue victoire est un leurre, masquant une augmentation significative du coût réel pour le consommateur selon Guy Rami Lonia
Le calcul qui révèle la tromperie
Pour Guy Rami Lonia, l’argument massue du Ministre repose sur la diminution du prix affiché en francs congolais (FC). Cependant, cette manœuvre ignore la dévaluation galopante de la monnaie nationale.
Prenons l’exemple d’une moto standard :
1. Hier (Avant l’annonce) : Le prix était de 3. 560 000 FC avec un taux de change de 2 800 FC pour un dollar. Le coût réel pour l’acheteur était de 1. 271 $
2. Aujourd’hui (Après l’annonce) : Le prix est ramené à 3. 000 000 FC, mais le taux de change est maintenant de 2 000 FC pour un dollar. Le coût réel grimpe à 1 500 $.
La conclusion est implacable : au lieu d’un soulagement, les citoyens, et notamment les boyomais, paient leur moto 229 $ de plus qu’auparavant.
Des millions volés sur le dos du peupl
Guy Rami Lonia poursuit en signifiant que ce que le ministre Tandia présente comme un succès médiatique est, en réalité, un camouflage financier qui pénalise lourdement le pouvoir d’achat. Si l’on transpose cette arnaque à l’échelle commerciale, l’impact est colossal.
Imaginons qu’une chaîne de distribution vende 2 000 motos dans la région de Kisangani. Avec un bénéfice caché de 229 $ par unité, cela représente un enrichissement injustifié de 458. 000 $ soutiré aux consommateurs.
« Servir le peuple, ce n’est pas faire semblant devant les caméras. C’est défendre son pouvoir d’achat, pas son image médiatique », clame Guy Rami Lonia.
Il est temps que le Ministre Tandia cesse son « show » devant les caméras et se concentre sur des politiques économiques qui protègent réellement les ménages congolais, au lieu de masquer la misère par des chiffres manipulés. Le peuple calcule sa misère, pas ses photos.
Jerry Lombo