
L’Association pour le Développement des Femmes et Enfants (ADFE) tire la sonnette d’alarme après une visite de terrain à l’école primaire Malala, située dans le quartier Nganza Sud, dans la commune de Nganza, à Kananga. La coordonnatrice de l’ONG, Rachel Ngalula, dénonce des conditions d’apprentissage jugées inacceptables et appelle à une mobilisation urgente des autorités et partenaires éducatifs.
Lors de ladite visite, l’équipe de l’ADFE a constaté un tableau désolant. L’école, qui accueille des centaines d’enfants, est dans un état de délabrement avancé. Les toitures sont percées, les murs fissurés, et l’établissement ne dispose d’aucune infrastructure sanitaire adéquate. Pire encore, les élèves, dans un effort remarquable, s’asseyent à même le sol faute de bancs ou étudient à l’air libre, exposés aux intempéries.
La situation est d’autant plus préoccupante en ce qui concerne les fournitures scolaires. Les élèves manquent cruellement de cahiers, stylos et manuels. Les enseignants, quant à eux, exercent leur métier sans moyens pédagogiques, ce qui compromet sérieusement la qualité de l’éducation.
« Il est inadmissible qu’en 2025, des enfants soient encore privés de leur droit fondamental à une éducation de qualité », a déclaré Rachel Ngalula, visiblement émue parce qu’elle a vu sur place.

Face à cette situation désastreuse, l’ADFE appelle à une mobilisation urgente et coordonnée pour :
– Réhabiliter les infrastructures scolaires afin de garantir un environnement d’apprentissage sûr et adéquat ;
– Fournir du matériel scolaire de base aux élèves pour qu’ils puissent bénéficier d’une éducation de qualité ;
– Soutenir les enseignants à travers des formations et des ressources pédagogiques pour améliorer l’enseignement.
L’ADFE souligne que l’école Malala n’est pas un cas isolé. De nombreuses autres écoles, surtout en milieu rural, rencontrent des difficultés similaires, mettant en lumière un problème structurel au sein du système éducatif congolais.

Malgré ces conditions précaires, les élèves continuent de fréquenter l’école avec une détermination remarquable. Leur courage est un appel à la responsabilité collective pour garantir un avenir meilleur à la jeunesse congolaise.
L’ADFE rappelle que l’éducation est un droit fondamental, et il est impératif que les autorités et les partenaires éducatifs agissent rapidement pour remédier à cette situation critique.
Doly Muntu