Ituri|Djugu : Nouvelle attaque de Codeco, des dégâts matériels importants et des civils en danger

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Le mardi 14 octobre 2025, les miliciens de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) ont mené une attaque dévastatrice dans plusieurs localités de la chefferie de Bahema-Nord, située dans le territoire de Djugu, province de l’Ituri, au nord-est de la République Démocratique du Congo. Cette offensive a eu des conséquences tragiques pour la population locale, déjà éprouvée par des années d’insécurité.

Selon des sources de la société civile, les assaillants ont simultanément frappé les localités de Ndogbe, Tchussa, Lûdja, Tchénji et Ũtché, dans le groupement Buku. Deux civils ont été tués, plusieurs maisons incendiées, et les biens des habitants pillés de manière systématique. Cette attaque, qui a eu lieu dans un contexte de coalition avec des rebelles ougandais de l’ADF, a intensifié la peur parmi les résidents.

Sharité Banza Bavi, un représentant de la société civile locale, a exprimé l’urgence de la situation : “Nous sollicitons l’implication de l’autorité de l’état de siège pour sécuriser notre population qui est victime de ces attaques régulières des miliciens de la CODECO”. Ses mots résonnent avec l’angoisse d’une communauté qui subit des attaques répétées depuis fin 2017, laissant de nombreuses localités désertées et occupées par les miliciens.

La situation humanitaire dans la région est alarmante. La quasi-totalité des groupements a été vidée de ses habitants, qui se sont réfugiés dans des sites comme celui de Rhô, où plus de 80 000 personnes vivent dans des conditions précaires. Ces déplacements massifs témoignent de la crise humanitaire grandissante, exacerbée par la violence et l’insécurité persistante.

Cette nouvelle attaque de CODECO souligne l’urgence d’une réponse sécuritaire et humanitaire adéquate pour protéger les civils et restaurer la paix dans cette région en proie à la terreur. Les autorités doivent agir rapidement pour éviter que d’autres vies ne soient perdues et pour garantir la sécurité des populations vulnérables.

Jonathan Basimaki


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