Ce samedi 11 octobre 2025 restera marqué d’un sceau de soulagement et de gratitude à Kisangani, suite à l’intervention musclée de l’honorable Freddy Yuma, député provincial de la Tshopo, élu de la ville de Kisangani. Dans un geste d’une rare générosité, l’élu a réussi, grâce à son influence, à obtenir la libération de plusieurs patients retenus pour cause d’insolvabilité et d’un corps maintenu à la morgue de la Polyclinique Rekapi.
Un raid humanitaire imprévu
La visite de l’élu provincial à la Polyclinique Rekapi, une structure sanitaire majeure de la ville, s’est transformée en une opération de sauvetage social. Initialement alerté par la situation du corps d’un policier retenu depuis trois jours faute de paiement des frais de morgue, Freddy Yuma a découvert un tableau bien plus sombre en échangeant avec la direction de la polyclinique Rekapi.
Il a rencontré Patience Kahindo Kahongya, PCA Adjointe, pour plaider la cause de familles en détresse. L’élu a découvert des patients dont les factures s’accumulaient sur des mois, certains étant internés depuis trois, quatre, voire cinq mois sans pouvoir payer leurs soins pourtant prodigués.
« Au nom de la population de ma circonscription électorale, je dis merci pour tout ce que vous êtes en train de faire pour les boyomaises et boyomais », a déclaré Yuma, saluant l’humanisme et le respect du serment de l’institution qui soigne les indigents sans exiger de paiement préalable.
Le poids de l’indigence : Plus de 432 000 $ de factures Impayées
La réponse de la Polyclinique Rekapi a été aussi révélatrice que poignante. Patience Kahindo a signifié que l’institution travaillait à perte depuis 2021, soignant et libérant sans frais des citoyens dans le besoin, y compris pour la morgue. Le montant total des factures accumulées pour les indigents depuis mars 2021 s’élève à une somme astronomique de plus de 432 000 dollars américains.
Face à ce plaidoyer fort de l’élu de Kisangani, la PCA adjointe a accédé à la demande de libération, autorisant le départ de cinq malades et du corps du policier sans payer le moindre frais.
Des témoignages émouvant Les bénéficiaires, libérés après des mois d’attente, n’ont pas tari d’éloges à Freddy Yuma. Une veuve internée pendant trois mois a qualifié Freddy Yuma de “béni de Dieu”. Plus émouvant encore, une jeune femme ayant accouché de jumeaux prématurés, dont un n’a pas survécu, a pu enfin quitter l’hôpital avec son bébé survivant grâce à la couveuse, après cinq mois de captivité financière. Elle a imploré la bénédiction de Dieu sur Freddy Yuma. Les jeunes du quartier commercial vers l’Institut Chololo où résidait le policier dont le corps était libéré ont remercié l’élu de la ville pour ce geste tout en lui promettant leur soutien. Ces témoignages ont rapidement fait de l’élu provincial une figure quasi messianique aux yeux des familles touchées.
L’appel à l’État
L’acte de générosité de Freddy Yuma a servi de catalyseur pour un appel plus large adressé aux autorités provinciales et nationales. L’élu a dénoncé l’absence totale de soutien gouvernemental à Rekapi, qui doit faire face à des défis logistiques majeurs alors qu’elle fait bénéficier les recommandés de l’État Congolais (Gouvernement Provincial) et autres indigents des soins médicaux sans aucun frais.
« Rekapi ne bénéficie d’aucun soutien. La Snel ne le favorise même pas avec l’électricité, et la polyclinique est obligée d’allumer le groupe électrogène 24h sur 24 pour faire fonctionner sa morgue. C’est pas normal », a martelé Freddy Yuma. Il a demandé que l’État subventionne cette structure essentielle de la ville et que la Société Nationale d’Électricité (Snel) assure au moins un service qui pourrait alléger la tâche de la polyclinique.
Ce geste à Rekapi rappelle que, dans l’ombre des grandes manœuvres politiques, l’action locale et humanitaire continue de façonner la confiance des citoyens envers leurs élus.
Il faut alors dire que l’intervention de l’honorable Freddy Yuma à la Polyclinique Rekapi dépasse le simple règlement de dettes ; elle constitue un puissant rappel de la responsabilité morale des élus envers les citoyens les plus vulnérables. En levant les verrous financiers qui retenaient des vies et des dépouilles, Freddy Yuma a non seulement rendu la dignité à plusieurs familles endeuillées ou malades, mais il a également mis en lumière, avec une clarté brutale, la défaillance structurelle du soutien étatique aux structures sanitaires de première ligne comme Rekapi.
Le cri du cœur de la direction de la Polyclinique Rekapi, chiffrant à plus de 432 000 dollars l’ardoise des soins non payés, résonne désormais comme un impératif catégorique pour les autorités de la Tshopo. L’acte de générosité de ce jour n’est qu’un pansement temporaire sur une plaie béante. L’élu a montré la voie ; il reste à la gouvernance provinciale de suivre ce chemin tracé par la compassion.
Jerry Lombo