Kasaï-Central : répression sanglante de la marche réclamant la signature de l’ordonnance présidentielle portant la nomination de Tshimbulu ville

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Ce vendredi 10 octobre 2025, les rues de Tshimbulu ont vibré au rythme d’une grande marche. Des centaines de membres de la société civile se sont mobilisés pour une marche pacifique, visant à faire pression sur le pouvoir central pour obtenir la signature de l’ordonnance présidentielle tant attendue, celle qui doit conférer à Tshimbulu son statut officiel de ville et désigner ses animateurs administratifs.

Malgré le caractère civique de leur démarche, les organisateurs ont vu leur initiative bloquée d’emblée par les autorités urbaines. Un dispositif sécuritaire conséquent a été mis en place dès les premières heures du jour, avec des barrages érigés aux points névralgiques de la ville, notamment aux abords des artères principales censées accueillir le cortège.

Selon des témoins oculaires, la tentative de marche, partie malgré tout de son point de ralliement initial, a été violemment interrompue par les forces de l’ordre. Les agents ont utilisé des moyens coercitifs pour disperser la foule déterminée à atteindre les lieux symboliques de la ville.

Le bilan de cette dispersion est lourd et dénoncé avec véhémence par les acteurs locaux. Nos sources proches du terrain confirment que quatre personnes ont été blessées lors des affrontements. Le fait le plus choquant est l’implication directe dans les blessures du chef coutumier local, dont la présence visait à légitimer la demande citoyenne.

De plus, l’intervention policière a entraîné des interpellations. Plusieurs activistes ont été appréhendés et conduits au commissariat local pour y être interrogés. D’autres victimes de la répression ont dû être acheminées d’urgence à l’hôpital Saint François de Tshimbulu pour la prise en charge de leurs blessures.

Face à cette escalade de tension et à la violence exercée contre des citoyens exprimant pacifiquement leurs revendications légitimes, un SOS retentissant a été lancé aux autorités provinciales du Kasaï Central. L’appel insiste sur la nécessité d’une médiation rapide pour débloquer le dossier de la nomination de Tshimbulu. Les organisateurs estiment que le retard dans la signature de l’ordonnance est une injustice qui freine le développement local.

Cette journée met en lumière la frustration grandissante de la population de Tshimbulu, aspirant à une reconnaissance administrative qui lui est promise. Il est impératif que la situation soit désamorcée par le dialogue plutôt que par la force.

Doly MUNTU


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