
Plus d’une dizaine des activistes des droits de l’homme et militants des mouvements citoyens ont été arrêtés et emmenés manu militari à la police criminelle de Kisangani . C’était à l’occasion de la marche pacifique organisée ce mercredi 08 octobre 2025 pour réclamer la libération de leur collègue Jedidia Mabela, condamné à 6 mois de prison par le Tribunal de Paix de Kisangani/Makiso à la suite d’une procédure de flagrance ayant conduit à un jugement inique. Au nombre des activistes arrêtés se trouve un avocat, en l’occurrence Maître Christian Kambi Mateleka.
Informés et préoccupés par l’arrestation de l’un des leurs, plusieurs avocats du Barreau de la Tshopo se sont rendus sur les lieux pour s’enquérir de la situation des personnes arrêtées, ce qui est tout à fait constitutionnel et légal.

« Tous les efforts fournis pour entrer en contact avec les inculpés ont été vains car le Chef de Poste commis à la garde de l’amigo a dit d’avoir reçu l’ordre de sa hiérarchie de ne pas laisser les gens y compris les avocats parler avec les inculpés », a signifié Me Biselenge avant de poursuivre :
Refuser aux inculpés le droit d’entrer en contact avec leurs conseils est une violation de l’article 18 de la constitution du 18 février 2006 telle que modifiée par la loi n°11/002 du 20 janvier 2011 en son troisième alinéa 3″,
Pour Me Patient Biselenge, il s’agit d’un ordre manifestement illégal qu’il ne fallait même pas exécuter. Malheureusement, le Chef de Poste l’a exécuté par ignorance à l’article 28 de la constitution précitée.
Dossier à suivre !