La rivière Luluwa, artère vitale pour la population du secteur de Tshibote dans le Kasaï-Central, s’est transformée en un piège mortel. Face à la multiplication alarmante des naufrages, la coordination de la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) de Demba lance un cri d’alarme vibrant, implorant les autorités provinciales et centrales d’agir avant que d’autres vies ne soient fauchées.
En l’espace de deux mois seulement, plus de cinq personnes ont perdu la vie dans les eaux tumultueuses de la Luluwa. Ces tragédies, loin d’être des accidents isolés, révèlent une situation sécuritaire catastrophique pour les habitants de Tshibote, dont la survie dépend de cette voie maritime. Le constat de la NSCC est sans appel : le manque criant d’infrastructures et d’équipements adéquats rend chaque traversée un pari risqué.
Les pirogues, souvent vétustes et ne répondant à aucune norme de sécurité, constituent le principal moyen de transport. L’absence de moteurs motorisés fiables, de tenues de sauvetage et d’un encadrement professionnel pour faciliter et sécuriser les traversées aggrave le danger. Il ne se passe, selon la NSCC, “jamais un mois sans qu’on enregistre un cas de naufrage dans cette entité”. Une réalité insoutenable qui appelle une intervention d’urgence.
Face à cette hécatombe silencieuse, l’organisation exhorte le gouvernement provincial et le gouvernement central à prendre la pleine mesure de la gravité de la situation et à répondre enfin aux appels de détresse de cette population vulnérable. Sécuriser la traversée de la rivière Luluwa n’est plus une option, mais une nécessité absolue pour préserver des vies.
Il est temps que les autorités se mobilisent pour offrir des solutions durables : des embarcations sécurisées, des équipements de sauvetage et une organisation des traversées qui garantissent la sécurité des citoyens du secteur de Tshibote. Faisons en sorte que la rivière Luluwa redevienne un chemin de vie, et non un tombeau.
Doly Muntu