Tshopo|Procès Jedija Mabela : Me Firmin Yangambi dénonce un jugement dicté par le Gouverneur de province

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Le verdict est tombé ce jeudi 2 octobre 2025, et il résonne comme un coup de tonnerre dans le paysage militant de la Tshopo. Jedija Mabela, militant du mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA), a été condamné à 6 mois de servitude pénale et au paiement d’une amende de 1.500.000 Francs Congolais dans un procès qui l’opposait au gouverneur de province, Paulin Lendongolia. Une décision que les avocats de Mabela qualifient de “jugement unique”, dénonçant une ingérence directe du gouverneur dans la décision judiciaire.

Suite au jugement rendu par le tribunal de paix de Kisangani, Maître Firmin Yangambi, l’un des conseils de Jedija Mabela, n’a pas mâché ses mots. Il a clairement affirmé qu’il s’agissait d’un jugement dicté par le gouverneur Paulin Lendongolia”. Yangambi a rappelé le parcours du gouverneur, soulignant son propre rôle passé dans son accession au pouvoir lorsqu’il était député provincial, lors d’une motion de censure contre l’ancien gouverneur Walle Lofungola.

“Les valeurs, nous les défendrons jusqu’au bout. Les enfants comme Jedidia sont aujourd’hui la lumière du Congo,” a martelé Maître Yangambi, dénonçant les actes d’arbitraire du gouverneur qui aurait utilisé son pouvoir pour faire arrêter un paisible citoyen. En tant qu’activistes des droits humains et défenseurs des libertés, les avocats promettent une opposition farouche : “Nous allons nous opposer contre lui. Qu’il sache que désormais, nous les combattrons par toutes les voies du droit et nous les ferons tomber légalement”.

Il sied de rappeler que Jedidia Mabela, militant de la LUCHA et défenseur des droits humains, avait été arrêté le mercredi 1er octobre, acheminé au Parquet Général puis à la prison centrale. Cette arrestation survient au lendemain de la répression sanglante d’un sit-in organisé par la synergie des mouvements citoyens devant l’Assemblée Provinciale, le mardi 30 septembre. Ce sit-in avait eu lieu peu avant l’ouverture de la session de septembre 2025.

Ce procès en flagrance soulève de sérieuses questions sur l’indépendance de la justice et la liberté d’expression dans la province de la Tshopo, mettant en lumière les tensions entre les autorités provinciales et les mouvements citoyens qui exigent une gouvernance plus transparente et respectueuse des droits fondamentaux.

Jerry Lombo


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