
Depuis son arrivée à la tête de la province de la Tshopo, l’une des plus vastes de la République démocratique du Congo, le gouverneur Paulin Lendongolia Lebabonga fait face à une vague de critiques acerbes de la part de l’opinion publique. Dans une lettre ouverte adressée au Président de la République, Félix Tshisekedi, datée du 26 septembre 2025 et dont forceinfo.net a eu connaissance, Ezéchiel Moke Likengo, un jeune leader influent de la Tshopo, dépeint une gouvernance “catastrophique” marquée par la mauvaise gestion, le népotisme et une opacité financière alarmante.
Selon Ezéchiel Moke, l’administration provinciale sous Paulin Lendongolia aurait sombré dans . Le jeune leader déplore l’absence de tout projet structurant dans des domaines cruciaux tels que l’éducation, la santé, les infrastructures ou encore la création d’emplois. Il met en garde que “la stabilité des institutions voulue par le Chef de l’État ne doit pas être confondue avec la médiocrité tolérée”, reflétant ainsi le “profond désarroi” ressenti par la population.
La correspondance d’Ezéchiel Moke détaille plusieurs dérives spécifiques :
Une incompétence notoire dans la gestion des affaires publiques.
Une politisation excessive de l’administration provinciale, particulièrement au sein de la Direction Générale des Recettes de la Province de la Tshopo (DGRPT).
Une opacité financière entourant les fonds destinés à la réhabilitation de la Route Nationale 4 (RN4) et les budgets alloués à la sécurité.
L’absence d’une politique de développement sociale et économique cohérente.
Un mépris flagrant des doléances populaires, ignorées malgré les manifestations et la couverture médiatique locale.Une dilapidation des ressources publiques, illustrée par le versement de plus de 50 000 dollars américains à l’artiste Rebo Tschulo pour un concert jugé populiste.
Au-delà des actions du gouverneur, Ezéchiel Moke pointe du doigt le silence des députés provinciaux, qu’il qualifie de “complicité passive”, voire de trahison envers leurs électeurs. Il les accuse de privilégier leurs intérêts personnels au détriment de leur mandat.
Face à cette situation critique, Ezéchiel Moke Likengo lance un appel pressant au Président Félix Tshisekedi, lui demandant de :
– Prendre acte du désaveu populaire qui frappe le gouverneur Lendongolia.
– Ordonner un audit rigoureux de la gestion financière et administrative de la province.
– Mettre fin à cette gouvernance décriée par l’adoption de mesures fortes et décisives.
– Rappeler les députés provinciaux à leur devoir de redevabilité envers leurs électeurs.
« La Tshopo mérite mieux. La population a besoin d’un leadership éclairé, intègre et visionnaire », conclut Ezéchiel Moke. Il déplore amèrement qu’une province d’une telle envergure rate une occasion historique de décollage en raison d’un leadership jugé inapte. Cette lettre ouverte pose ainsi un jalon crucial dans le débat sur la gouvernance en Tshopo et appelle à une intervention présidentielle rapide.
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