
Au cœur battant de la province de la Tshopo, une dynamique collective d’une ampleur remarquable est en train de remodeler en profondeur le paysage socio-économique et environnemental : la foresterie communautaire. Plus qu’un simple projet, il s’agit d’une véritable révolution douce, un moteur de transformation locale durable qui prend de l’ampleur, porté par une synergie exceptionnelle entre bailleurs de fonds généreux, organisations non gouvernementales (ONG) dévouées et autorités provinciales.
Ce modèle participatif, profondément ancré dans le respect des peuples autochtones et des communautés locales, est en passe de devenir une référence inspirante en matière de gestion forestière résiliente et de développement intégré, un véritable joyau pour la région.
Tenure Facility, le pilier financier d’une vision partagée et audacieuse
Au centre névralgique de cette réussite éclatante se trouve Tenure Facility, le principal bailleur de fonds de ce projet ambitieux visant à sécuriser foncièrement et à améliorer les moyens d’existence des peuples autochtones et des communautés locales. C’est grâce à son soutien financier conséquent et à sa confiance renouvelée que Tropenbos RDC, en parfaite collaboration avec un consortium solide et engagé comprenant (GTDE, CEREPSAN, APILAF, Linda Mazingira et ACODELPY ), parvient à concrétiser une vision audacieuse et prometteuse : celle d’un modèle de gestion forestière où les communautés ne sont plus de simples bénéficiaires passifs, mais deviennent les véritables maîtres d’œuvre, les architectes de leur propre destin. Ce financement n’est pas une simple aide ponctuelle ; il représente un investissement stratégique et à long terme dans l’autonomisation des populations, la préservation des savoirs ancestraux inestimables et la construction d’un avenir plus juste, plus équitable et résolument plus durable pour tous.

La Ministre de l’Environnement, témoin privilégié et actrice clé du changement
La récente visite de Bijou Koy, ministre provincial de l’Environnement, dans le territoire de Bafwasende, a constitué une étape cruciale et hautement symbolique. Cet événement a marqué une reconnaissance officielle éclatante et un soutien indéfectible au travail colossal et passionné mené sur le terrain par les équipes. Pendant deux jours intenses, la ministre a eu l’opportunité unique, un privilège rare, de palper du bout des doigts les impacts concrets et profondément transformateurs du projet. Elle a pu constater de visu, avec une satisfaction évidente, les terres désormais sécurisées et protégées, les activités agricoles qui ont gagné en structure, en efficacité et en rentabilité, les revenus des communautés qui ont significativement augmenté, et surtout, le processus d’autonomisation progressive qui redonne dignité, confiance et espoir aux populations locales, leur permettant de reprendre leur avenir en main.
Dans une déclaration qui résonne comme un encouragement puissant et sincère, la ministre Koy, a exprimé sa profonde admiration et sa fierté : « Je félicite Tropenbos RDC pour ce travail exemplaire et tellement inspirant. Ce que je vois ici n’est pas seulement un projet, c’est une transformation réelle, tangible et positive de la vie des communautés », a-t-elle confié avec une émotion palpable à Bafwapada (PK 211), un lieu désormais emblématique de cette rencontre fructueuse entre la vision politique et la réalité du terrain, vécue au quotidien par les populations.

Des communautés métamorphosées : De Bénéficiaires à acteurs engagés du développement
Grâce à l’investissement judicieux et visionnaire de Tenure Facility, la dynamique a radicalement changé, opérant une véritable métamorphose. Les communautés ne sont plus dans une posture de dépendance ; elles sont devenues des acteurs proactifs, pleinement engagés et responsables de leur propre développement. Ce financement a libéré un potentiel humain et naturel immense en permettant concrètement :
– “La sécurisation juridique des forêts”, Offrant une protection indispensable et solide contre toutes formes d’occupations illégales, de spoliations et d’exploitations non durables, garantissant ainsi la pérennité des ressources.
– “Une formation technique approfondie et adaptée”, dispensant aux membres des communautés les compétences pratiques et théoriques nécessaires pour une gestion forestière avisée et le développement d’activités économiques performantes.
– “Un transfert de compétences précieux et durable”, assurant la transmission des savoir-faire et favorisant l’indépendance des communautés à long terme, renforçant ainsi leur autosuffisance.
– “Le renforcement des capacités locales”, tant au niveau individuel qu’au niveau collectif, pour bâtir une gouvernance plus forte, plus autonome et plus transparente, capable de relever les défis futurs.
– “L’apprentissage technique continu et l’innovation”, qui permettent de s’adapter aux défis environnementaux et économiques changeants et d’adopter les meilleures pratiques pour une gestion optimale.
– “Un appui décisif à la gouvernance locale », consolidant les structures communautaires et renforçant leur capacité à prendre des décisions éclairées, collectives et alignées sur leurs aspirations.
– “L’émergence de résultats tangibles et mesurables”, qui valident la pertinence, la viabilité et l’efficacité du modèle mis en place, prouvant que le changement est possible et bénéfique.
Cette mission ministérielle a également eu le mérite inestimable de renforcer la convergence des efforts, des synergies et des visions entre les autorités provinciales déterminées, les bailleurs de fonds engagés et les communautés locales vibrantes. Elle a affirmé avec force une volonté partagée, un engagement commun et sincère à avancer ensemble, main dans la main, dans une démarche collaborative et solidaire, vers un avenir où les forêts ne sont plus seulement des ressources à exploiter, mais des alliées précieuses et vivantes qui protègent, nourrissent et libèrent le potentiel humain extraordinaire qui sommeille en chacun.


Vers la décision finale : L’étape stratégique de l’affichage et les perspectives économiques prometteuses
Un point particulièrement notable et encourageant de ce processus est l’avancement significatif des communautés dans la démarche structurée de foresterie communautaire. Actuellement, 31 communautés et peuples autochtones engagés dans ce parcours transformateur sont parvenus à l’étape cruciale et stratégique de l’affichage (publication des bas). Il s’agit de l’ultime étape avant la décision formelle et attendue du Gouverneur de province, qui viendra valider officiellement la gestion de leurs concessions forestières, leur conférant ainsi une sécurité juridique renforcée. Cette phase d’affichage est absolument essentielle pour garantir une transparence totale et permettre à toutes les parties prenantes, y compris les communautés elles-mêmes, de prendre pleinement connaissance des propositions et des orientations futures.
Le territoire de Bafwasende, déjà riche de 12 concessions forestières existantes, sert de terrain fertile pour le développement d’activités génératrices de revenus diversifiées et particulièrement innovantes. Ces activités, activement soutenues par le projet, englobent des domaines porteurs tels que l’apiculture de qualité, la pisciculture durable et productive, le développement de cultures vivrières et pérennes à haute valeur ajoutée, ainsi que la valorisation ingénieuse des produits forestiers non ligneux (PFNL). Cette valorisation inclut les fruits sauvages gorgés de soleil, les plantes médicinales aux vertus ancestrales, les noix précieuses et bien d’autres trésors de la forêt. Ces initiatives ne se contentent pas de générer des revenus supplémentaires ; elles renforcent considérablement la résilience économique des communautés, diversifient leurs sources de subsistance et valorisent les ressources naturelles de manière responsable et durable, assurant ainsi un avenir prospère pour les générations futures.
La dynamique de la foresterie communautaire dans la Tshopo est bien plus qu’un simple projet ; c’est une véritable philosophie de développement humain et environnemental qui place l’humain et son environnement au cœur de toutes les préoccupations et de toutes les actions. Elle démontre avec une clarté éclatante qu’il est non seulement possible, mais aussi bénéfique, de concilier harmonieusement la préservation des écosystèmes fragiles, l’amélioration significative des conditions de vie des populations et l’autonomisation réelle des communautés locales, créant ainsi un cercle vertueux vertigineux de prospérité partagée et de développement durable pour toute la province.
Rédaction