
Ce jeudi 18 septembre 2025, la grande salle de la Fourchette a vibré d’une énergie particulière, transformée pour l’occasion en une agora moderne où les esprits jeunes et audacieux se sont rencontrés. Loin des futilités et des distractions éphémères, cette assise, judicieusement baptisées “Face aux Jeunes”, a posé une question fondamentale, véritable pierre angulaire de l’édification nationale : “La participation citoyenne dans la prise de décisions et la responsabilité de la jeunesse : comment les jeunes devraient/devront-ils s’y prendre ?”.
L’assistance, composée de jeunes issus de diverses couches sociales et professionnelles, avait les yeux rivés sur deux figures éclairantes, deux intervenants dont la verve et l’expertise ont su captiver et inspirer. D’un côté, Me Fiston Siyaka, un expert aguerri dans les domaines industriel et agricole, mais surtout coordonnateur des jeunes du parti politique BUREC-Tshopo, incarnant la voix de l’expérience et de l’engagement politique structuré. De l’autre, Jean-Divin Tawamba, président de la Dynamique Jean Bamanisa Saidi, porteur d’une vision axée sur la mobilisation et le leadership juvénile. Ensemble, ils ont tissé une toile de réflexions et de conseils, offrant des perspectives concrètes à une jeunesse avide de sens et d’impact.


L’air était palpable, chargé d’une énergie juvénile et d’une soif de savoir. La foule, composée de jeunes aux horizons divers, s’est réunie pour écouter, interroger et, surtout, s’inspirer. L’initiative, fruit d’une collaboration éclairée entre le coordonnateur des jeunes du parti politique BUREC-Tshopo, Me Fiston Siyaka, et le président de la Dynamique Jean Bamanisa Saïdi, Jean-Divin Tawamba, visait à transcender le simple discours pour insuffler une véritable dynamique d’action.
Me Fiston Siyaka : L’appel à l’unité et à la conscience citoyenne
Dès son introduction, Me Fiston Siyaka a planté le décor avec une clarté désarmante. “Nous avons organisé cette assise en collaboration avec la Dynamique Jean Bamanisa pour chercher à outiller les jeunes par des valeurs qui pourront leur permettre de préparer leur avenir. Parce que tout ce que nous sommes en train de faire aujourd’hui, va définir notre devenir”. Ces mots résonnent comme un manifeste, un appel vibrant à la prise de conscience individuelle et collective.
Pour Me Siyaka, la voie de l’émancipation de la jeunesse passe par des piliers inébranlables : l’unité, des valeurs solides et une information exhaustive. “Les jeunes doivent être unis , avoir de bonnes valeurs, et être informés par rapport à leurs droits et leurs devoirs. Lorsque vous êtes informés par rapport aux institutions, à tout ce qui caractérise la marche de notre pays, ça va nous permettre d’être des citoyens dignes et responsables”. L’expert a insisté sur l’impératif pour les jeunes de ne pas se laisser manipuler, mais plutôt de s’engager activement dans les partis politiques, non comme de simples instruments, mais comme des acteurs de changement, se positionnant pour participer aux instances de décision. “Lors des élections au niveau local, provincial, national, les jeunes doivent oser”. Un message fort, invitant à l’audace et à la conquête des espaces de pouvoir légitimes.

Et de conclure sur une note pragmatique et visionnaire : “La jeunesse aujourd’hui doit se lancer à l’entrepreneuriat et réfléchir sur des choses qui peuvent garantir son bien-être de demain”. Une invitation à l’autonomie économique et à l’innovation, piliers d’un avenir prospère.
Jean-Divin Tawamba : De spectateur à acteur du changement
Prenant le relais avec une éloquence contagieuse, Jean-Divin Tawamba, président de la Dynamique Jean Bamanisa Saidi, a approfondi la thématique en se concentrant sur la “responsabilité de la jeunesse”. “Nous avions parlé d’abord sur la responsabilité de la jeunesse, que les jeunes devraient aujourd’hui s’organiser, s’impliquer activement dans la construction de notre province et pays tel que le souhaite le sénateur Jean Bamanisa”. Une vision claire, celle d’une jeunesse proactive, bâtisseuse et non plus simple témoin des événements.
“La jeunesse aujourd’hui ne doit pas rester spectatrice, elle doit devenir actrice du changement”, a martelé Jean-Divin Tawamba, captivant l’attention de son auditoire. Cette interpellation est un véritable cri de ralliement, invitant les jeunes à un sursaut patriotique. Il a souligné l’importance pour les jeunes de comprendre les attentes de la société à leur égard et de s’armer des outils nécessaires pour influencer positivement la marche des institutions.

Pour Tawamba, la participation aux instances décisionnelles n’est pas un privilège, mais une responsabilité qui exige exemplarité. “Les jeunes doivent être des exemples, donc des modèles de gouvernance, de résilience et d’engagement. Partout où ils sont, les jeunes doivent faire entendre leurs voix”. Un appel vibrant à l’intégrité, à la persévérance et à l’affirmation constructive.
Un échange fructueux et un avenir prometteur
Cette assise n’a pas été un simple monologue. La participation active des jeunes de différentes couches sociales a transformé la salle en un véritable forum d’échanges. Les questions ont fusé, pertinentes et incisives, témoignant de la maturité et de l’intérêt profond de cette jeunesse pour les enjeux de leur nation. Ce fut également un moment privilégié de partage d’expériences, où les aînés ont transmis leur sagesse et où les plus jeunes ont exprimé leurs aspirations.

En somme, la conférence “Face aux Jeunes” à Kisangani a transcendé son cadre initial pour s’ériger en un moment charnière. Elle a non seulement outillé les jeunes des valeurs et des connaissances nécessaires, mais a surtout insufflé un élan d’espoir et de détermination. La jeunesse de la Tshopo, par cette initiative, s’affirme comme une force vive, prête à prendre en main son destin et à bâtir une République Démocratique du Congo plus juste, plus prospère et résolument tournée vers l’avenir. Kisangani, par la voix de ses jeunes, a montré la voie.
Jerry Lombo
