Campagne de Vulgarisation de l’Accord de Paix RDC-Rwanda : L’UDPS-Tshopo réunit les esprits éclairés pour le décrypter

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Ce mercredi 17 septembre 2025, la grande salle de la cathédrale Notre-Dame du Très-Saint Rosaire de Kisangani, a vibré au rythme d’une activité intellectuelle et civique d’une portée considérable. Elle s’est transformée pour l’occasion en arène du savoir, a accueilli une conférence-débat épique, entièrement dédiée à la vulgarisation et à la nécessaire appropriation de l’accord de paix fraîchement signé entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda.

Une initiative louable, orchestrée avec brio par l’UDPS Inter-Fédération de la Tshopo, témoignant de son engagement profond pour la stabilité nationale.Le parterre de conférenciers, trié sur le volet, promettait d’emblée une richesse d’analyse et une profondeur de réflexion. Nul autre que l’éminent Professeur Mwayila Tshiyembe, figure tutélaire de la pensée africaine, Me Kally Tshimbila, dont la perspicacité juridique est reconnue, et le Doctorant Albert Kolombela, porteur d’une vision nouvelle, ont éclairé l’auditoire de leurs lumières.

Dès l’ouverture des travaux, la parole fut donnée à Modeste Kwefili, l’éloquent président de la Ligue des Jeunes de l’UDPS-Kisangani. Son allocution, empreinte de gratitude et de conviction, a débuté par un hommage appuyé au Chef de l’État, saluant avec déférence les efforts inlassables qu’il déploie sans relâche pour le rétablissement d’une paix durable sur toute l’étendue du territoire national. Loin de s’en tenir là, il a chaleureusement remercié l’assemblée, composée de cadres émérites, de militantes et militants dévoués de l’UDPS, ainsi que d’une pléiade d’invités et de représentants des diverses couches de la population, dont la participation active conférait à l’événement une légitimité populaire incontestable.

Avec une rhétorique choisie, Modeste Kwefili a articulé les aspirations des organisateurs : “Nous souhaitons ardemment, avec le comité organisateur, que chaque participant puisse retirer de cette activité le bénéfice le plus substantiel, tant pour son propre enrichissement que pour l’édification de la nation. Que ces trois heures d’échanges intenses se muent en une source féconde d’enrichissement mutuel et en un terreau propice à un engagement civique renouvelé en faveur de notre population. Cette activité, consacrée à un thème d’une actualité brûlante et d’une importance primordiale pour un parti qui se veut le fer de lance du développement social et le garant de la vitalité d’une nation, marque un tournant. En organisant cette activité politique et civique, une première du genre dans les habitudes de notre parti, l’UDPS attend avec courage assumer ses responsabilités vis-à-vis d’une société qui la jauge à travers la prestation des cadres qu’il forme et qu’il met à sa disposition”.

Le Professeur Mwayila Tshiyembe, dont l’intervention était particulièrement attendue, a ensuite pris la parole pour décortiquer les arcanes de l’accord. Avec la sagacité qui le caractérise, il a souligné que : “Cet accord s’inscrit résolument dans la quête de la paix, car il repose sur des principes généraux de droit fondamentaux : la reconnaissance de la souveraineté réciproque des deux États, l’engagement formel de retrait des troupes rwandaises du territoire de la RDC, et l’abandon de tout soutien aux groupes armés, tant du côté congolais que rwandais. Si ces principes sont scrupuleusement appliqués, nous détenons les prémices d’une paix véritable”. Il a ensuite rappelé, avec une lucidité implacable, que “le M23 actuel, bien que vaincu il y a dix ans par le régime précédent, avec l’appui des Nations Unies, a resurgi parce que les causes profondes de sa prise d’armes n’avaient pas été examinées. Dix ans plus tard, le M23 est de nouveau là”.

Le professeur a également réfuté l’idée selon laquelle négocier serait une marque de défaite : “Il ne faut jamais considérer que le fait de négocier est une défaite. Non. Dans les guerres qui déchirent une nation, lorsqu’une partie de citoyens, volontaires ou involontaires, manipulés par des forces extérieures ou intérieures, s’opposent à leur propre pays, la grandeur d’une nation réside dans la capacité du président de la République à prendre ses responsabilités pour négocier avec ces Congolais-là ; c’est là que réside l’accord de Doha, actuellement en chantier. Négocier avec le Rwanda est un engagement primordial pour la paix, car sans le Rwanda, le M23 n’aurait jamais pu conquérir certaines régions du Kivu”.

Ces échanges, d’une richesse intellectuelle rare, ont permis aux conférenciers d’étaler avec maestria tous les contours de l’accord, suivis d’analyses approfondies et de réponses précises aux questions pertinentes des participants. Le tout s’est déroulé dans un climat de sérénité exemplaire, gage indubitable d’une activité réussie et d’une volonté collective de construire un avenir pacifié.

Il faut alors dire que cette conférence-débat, orchestrée avec une rare minutie par l’UDPS Inter-Fédération de la Tshopo, a transcendé le simple cadre d’une réunion politique pour s’ériger en véritable forum civique. Elle a non seulement permis une vulgarisation éclairée des termes de l’accord de paix RDC-Rwanda, mais a également insufflé un élan d’appropriation populaire indispensable à sa pérennité. En offrant une plateforme d’échanges constructifs et en mobilisant l’intelligence collective autour de cette question cruciale, l’UDPS confirme son rôle de catalyseur de la paix et de bâtisseur d’une conscience citoyenne. Kisangani, par cette initiative, s’affirme comme un foyer ardent où la diplomatie et la réflexion se conjuguent pour éclairer le chemin d’une République unie, prospère et enfin pacifiée.

Jerry Lombo


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