Kisangani | Pont Katshuya : un coût final suspect soulève des questions d’imposture financière, un audit financier recommandé (Tribune du mouvement Citoyen Filière)

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n vent de scepticisme souffle sur Kisangani suite à la récente publication par le ministre d’infrastructures, travaux publics et de la reconstruction (ITPR) du coût final de construction du pont Katshuya. Le chiffre astronomique de 42 257 dollars américains pour un ouvrage modeste, conçu et réalisé par les ingénieurs congolais de l’Institut du Bâtiment et des Travaux Publics (IBTP), suscite une profonde interrogation quant à la rigueur des calculs et à la transparence des finances publiques.

Ce projet, qui a finalement été pris en charge par le gouvernement provincial sous la pression citoyenne et l’insistance des partisans de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), semble aujourd’hui révéler des incohérences flagrantes. Dans une ville où de nombreux chantiers sont abandonnés et où la concrétisation des ouvrages publics se fait attendre, l’érection d’un pont aux normes jugées dépassées pour un tel investissement soulève de sérieuses interrogations.

L’enveloppe allouée à la construction du pont Katshuya, un ouvrage d’une ampleur relativement limitée, ne semble en aucun cas justifier un tel déboursement. Les ingénieurs de l’IBTP, reconnus pour leur expertise, ont mené à bien la conception et l’exécution du projet, rendant le coût final d’autant plus suspect.

Face à cette situation, qui jette une ombre sur la gestion des fonds publics, un appel solennel est lancé aux autorités compétentes. Il est impératif que le Procureur de la République, les Inspecteurs des Finances, ainsi que toutes les institutions provinciales et nationales de contrôle se saisissent de ce dossier. Une contre-expertise indépendante sur le financement de ce projet est non seulement souhaitable, mais constitue un devoir afin de faire toute la lumière sur cette affaire.

L’audit du financement alloué au pont Katshuya est une étape cruciale pour rétablir la confiance et garantir la bonne gestion des ressources publiques. La transparence et la reddition de comptes sont des principes fondamentaux qui doivent guider l’action gouvernementale, surtout dans un contexte où les besoins en infrastructures sont immenses et où chaque dollar compte pour le développement de la République Démocratique du Congo.

Rédaction Jerry Lombo


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